Je ne me rappelle pas d’avoir couché avec sa copine, ils me mettent quand même à la porte…


par

Hippolyte

Mercredi soir, sortie à Louvain-la-Neuve. Je rejoins un ami, ensuite, nous allons dans une pré-soirée chez d’autres amis. Nous partons dans un autre appartement, pour fêter un anniversaire.

Arrivés sur place, je suis criblé d’insultes et de cris par un jeune homme rouge de colère, hystérique, presque en pleurs.

Je suis plutôt étonné, je ne sais rien de ce garçon, mis-à-part qu’il est visiblement le colocataire de mon ami. D’abord, les gens tentent de le calmer, ensuite, ils le rejoignent dans les insultes et les invitations à mon égard de quitter les lieux.

Je ne comprends pas du tout, je reste calme, tente d’entamer la discussion, en vain. Je reste sur le pas de la porte, attendant que les choses se calment et que je puisse comprendre. Mes amis tentent de savoir.

« Coucher avec sa petite amie, moi ? »

Ils reviennent vers moi, en m’expliquant que j’aurais couché avec sa petite amie. Je demande le nom de la jeune fille, je regarde sur Facebook. Une jolie fille, assurément. Mais je ne l’ai jamais vue. Je leur explique qu’ils se trompent. Ils m’expliquent que j’ai la mémoire courte. Je suis stupéfait.

Un autre, tout aussi énervé, m’accuse de lui avoir volé des objets, ce que j’ai sans doute également oublié.

« La jalousie est un sentiment tout à fait minable », leur dis-je. « Ça ne se fait vraiment pas ce que tu as fait », me répondent-ils. Qu’y puis-je ? Je ne me rappelle pas de cette fille et elle ne m’a probablement pas dit qu’elle avait copain. Et puis, tu t’en doutes, quand bien même elle me l’aurait dit, je ne suis pas le genre de gars à m’en soucier…

Apparemment, les dizaines de personnes présentes me connaissent. Je ne reconnais personne. L’alcool ?

J’attends assez longtemps que mes amis reviennent. Les gens sortent pour voir si je suis toujours là et claquent la porte très fort à chaque fois. Mes amis reviennent enfin, m’expliquant qu’ils s’amusent bien, et que « c’est vrai que j’ai déconné ».

« Hippo, t’as déconné… »

Cette jalousie, ces principes moraux à deux sous me donnent la nausée. Je pars enfin, sous la huée de ces gens fougueux.

Seul un jeune homme me suit. Je l’ai rencontré la semaine passé et je lui avais montré comment faire pour aborder en soirée. En prenant la main en dansant, etc. Il avait réussi à coucher avec une nana et il me dit que je suis son meilleur prof, c’est qui est très plaisant à entendre, même si je n’avais pas moi-même pas été performant vis-à-vis de la drague ce soir-là.

Nous partons dans les cercles, j’ai toujours cette impression qu’on me regarde avec hargne et je me dis alors que je ne suis plus le bienvenu dans cette ville.

Je finis dans une after-soirée de façon un peu hasardeuse, puis reprends la voiture complètement beurré.

Happn, dans mon lit, voilà une nouvelle cible pour la fin de semaine.

Si Don Juan avait vécu à notre époque, il aurait probablement triplé le nombre de ses conquêtes.

Photos peu séduisantes et floues, j’aurai sûrement une mauvaise surprise.

Il n’en est finalement rien.

Elle est plus jolie en vrai que sur ses photos

Eva, 28 ans, diplomate au Parlement Européen, Danoise, blonde, yeux bleus, taille moyenne, de nature souriante et avenante. Elle parle « l’anglais européen ». Sans aucun accent.

J’arrive à l’avance au rendez-vous, chose rare pour moi. Nous nous rencontrons dans un bar, vide, de la Place du Luxembourg.

Il est assez difficile pour moi de m’exprimer correctement en anglais. Alors je commande une pinte pour être plus fluide. Nous faisons d’abord classiquement connaissance, ensuite notre discussion glisse doucement vers quelque chose de plus profond.

Nos rêves, nos envies, la façon dont nous nous voyons dans quelques années… Elle me trouve déprimant.

« C’est possible. Mais c’est poétique, la déprime. D’une certaine manière, c’est même agréable. »

Je trouve que nous sommes bien servis, et elle pas. Nous commandons une deuxième bière.

Je lui demande où elle habite exactement…

… et si elle habite seule.

Je vais aux toilettes, et lui dis qu’elle me montrera ensuite son appartement avant que je partes.

Elle est partante, ce dont je ne doute pas.

Nous arrivons à son appartement gigantesque, avec vue sur la Place du Luxembourg. Le loyer doit sans doute être plus élevé que mon salaire.

Je lui demande si elle a de quoi mettre de la musique. Affirmatif. Je mets alors la musique étrange que j’écoute habituellement. Elle n’aime pas, mais, dans mon égoïsme habituel, cela m’importe peu.

Nous sommes sur le canapé, elle se rapproche et semble vouloir dire : « Qu’est-ce que tu attends ? ». Je n’attends rien. J’écoute la musique.

Mais je l’embrasse quand même et la prends par la main pour qu’on se rende dans sa chambre. Je la fait jouir, ce qui est plutôt, je l’admets, rare pour moi.

Elle veut des câlins

Je m’apprête à me rhabiller directement après, mais elle me retient. Elle dit que je suis obligé de rester dix minutes pour la câliner.

« Dans ce genre de cas, il faut toujours se câliner dix minutes avant de partir, c’est un principe connu. »

Ah ?

« Je comprends… »

Je la prends un peu dans mes bras, me lève, fume une cigarette sur son balcon, enfile mes chaussures et commande un Uber.

Nous nous disons à bientôt. Et comme d’habitude dans ce genre de situation, nous le voulons vraiment sur le moment, mais ça n’arrive jamais (ou presque) qu’on se revoit.

C’est sûrement une bêtise de ma part, car je pourrais profiter de son appartement et du reste pendant un moment, mais ça ne m’intéresse pas tant.

Un message pour savoir quand on se reverra enfin

Une autre Eva, Tchèque, celle-ci, post-doctorante, m’envoie un message pour savoir quand on se reverra enfin, et si pour jeudi soir, c’est toujours OK.

Je l’ai déjà baisée et elle n’est pas assez séduisante, alors je ne réponds pas.

Je l’avais rencontrée dans une soirée homosexuelle dans laquelle je suis entré sans y être invité. Seul et saoul, j’avais suivi des gens dans la rue qui y entraient.

C’était la seule fille, alors que je l’ai vue, je l’ai embrassée.

Etant donné que c’était une soirée de débauche homosexuelle, je me suis demandé si elle n’était pas une transsexuelle. Alors j’ai préféré la revoir sobre, le lendemain. Elle était bien une fille.

Longue discussion chez moi, je m’intéresse à son métier, ses recherches. Je prends mon temps, même si elle est sans doute impatiente. Nous le faisons. Je ne cherche pas à faire une performance, je suis même nul. Je la fait partir.

Elle cherche malgré tout à me revoir et même à s’investir.

Différencier plan cul et relation sérieuse dès le début ?

Contrairement à ce qu’on pense (et à ce que disent les coachs en séduction), il n’y a pas une façon précise pour différencier plan cul et relation sérieuse dés le début. Quelle connerie.

Le lendemain, après mon boulot minable, sortie avec un ami. Il voit plein de jolies filles, moi je n’en vois aucune. Je dis toujours « bof… » quand il m’en montre une, alors il doit penser que je fais genre pour masquer le fait que je n’ose pas aborder.

La vérité est autre, c’est d’abord parce que j’en ai marre de toujours devoir prouver ce que je vaux dans la séduction. Je ne flashe jamais ou très rarement sur une fille. Je n’aime que les filles naturelles (et pas les filles trop apprêtées et maquillées). Je manque sans doute de testostérone et je suis totalement à fond dans les réseaux sociaux pour draguer ces derniers temps.

Il fait froid, je suis fatigué et un peu saoul, pas motivé, bref… Les sorties sont très peu productives pour moi ces dernières semaines.

Mais près de 800 matchs avec de très jolies filles sur Tinder ! Comment vouloir m’embêter en sortie alors que j’ai cela ?

Ayant un peu peur que les filles soient surprises de la différence entre mes photos (anciennes de bientôt un an), je vais en refaire avec l’un de mes photographes.

Je suis toujours totalement indécis quant à la coiffure que j’ai envie d’arborer, et très en difficulté concernant le fait de trouver un bon coiffeur.

Je pense à refaire une petite chirurgie esthétique

Je pense à refaire de la chirurgie, et je pense à mon nez, ma mâchoire et mes lèvres. Enquêtant auprès des filles et des amis sur mes défauts, je pèse le pour et le contre.

À priori, ce qui serait bien, ce sont mes lèvres. Opération bénigne, peu visible (si je précise bien au chirurgien de faire TRÈS léger), y’a moyen d’en tirer du bon. Ma lèvre supérieur est un peu trop fine et de travers. A voir ! (C’est pas un truc que je conseille cependant, on peut vite tomber dans la dérive. Je sais ce que je fais, j’espère !)

Je continue à conseiller à mes amis séducteurs d’avant tout améliorer leur physique.

Pourquoi s’intéresser à l’hypnose, la psychologie, blablabla, quand on est gros et ingrat ?

Oui, ça semble bête, superficiel. Mais tout est une question d’efficacité.

Lors de ma dernière sortie que j’ai faite avec des « gamers », devinez qui a sorti son épingle du jeu ? Le beau gosse de service, évidemment. Et ceci, quelque soit le type de filles qu’on recherche, qu’on se le dise. Preuve en est : je séduis des filles de tous les styles.

Pour les fringues (comme pour la façon d’être), j’essaie néanmoins de m’adapter un peu à la cible.

Précision : si tu me vois, ne sois pas déçu : je ne suis pas terriblement beau. Je suis un ancien moche et disons que je présente bien.

Ne pense pas non plus qu’être beau suffira à toutes les choper. Il y a une grande part de psychologie, de façon d’être, de lifestyle, de motivation, mais ça, tu le sais déjà !

Cher lecteur, à bientôt:-)


À propos de l'auteur

Hippolyte

Hippolyte est un gros dragueur. Il est passionné par le sport, la musique, mais surtout… par les femmes et la drague. Collectionnant les conquêtes depuis ses 13 ans, une rupture difficile à l’âge de 18 ans le poussa à développer son jeu de séduction à un niveau extrême.



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